FÉE DU VÉLO – UN « CONCOURS DE MACHINE 2016 » ET UNE MARQUE

Pour les lecteurs de 200 - Le magazine, vous n'êtes pas inconnue car vous y avez votre rubrique. Dans le numéro 5 été 2015 d'ailleurs, vous nous parlez de votre premier cadre et de votre envie d'élaborer des randonneuses "Fée du vélo" sur mesure. Entre l'ouverture de votre boutique en 2014, l'atelier participatif la Cantine, votre premier cadre en 2015, un concours de machine en 2016 et bientôt votre marque, il y a à peine deux ans de temps. On peut dire que vous ne vous êtes pas reposés sur les lauriers et l'on imagine aussi qu'il y a eu des hauts et des bas.

• D’où viens cette force pour un tel déploiement d'activité et d'énergie à entreprendre ?
  L'âge, j'ai 42 ans et  je n'ai plus trop le temps de cogiter. Des gens mettent toute une vie pour trouver leur voie, moi, je peux affirmer que tout ma vie j'ai suivie la même voie!

• Vous lancez votre activité avec le soutien de votre compagnon Stéphane, quel est son implication dans le projet ? Je dis toujours que lorsqu'une passion atteint un certain niveau, elle influence naturellement notre mode de vie. Je ne pouvais vivre qu'avec un fou de vélo! Stef m'aide dans le choix des pièces détachées car il est une véritable bible, il connaît par cœur le prix et le poids d'un grand nombre de références. Souvent nous discutons d'un projet, il me fait une liste et comme esthétiquement j'ai des goûts assez précis je prends la décision finale. Je déteste faire du shopping, même sur un catalogue, par contre assembler ça me plaît énormément,  je peux faire et défaire un grand nombre de fois sans perdre patience. Comme vous l'avez préciser mes activités sont jeunes et Stef assume financièrement seul notre ménage. C'est difficile mais  possible parce que nous partageons quotidiennement une même passion. Malgré un métier qu'il aime beaucoup, Stef m'encourage et me soutient à 100% . Sans cela je ne serai pas là en train de vous raconter notre aventure!

• Vous avez mis en ligne une e-cagnotte participative, autour de laquelle l'engouement est réelle, c'est un peu un rêve qui se réalise ? Vous vous frottez encore les yeux ? Ce sont mes amis qui m'ont suggéré de créer cette cagnotte. Quand on a le nez dans le guidon, on a tendance à oublier ce qui se passe autour! L’engouement sur les réseaux sociaux pour FDV c'est matérialisé! Je suis une éternelle émerveillée! Chaque jour j'apprécie cette chance que j'ai de faire ce qu'il me plaît! Grâce à ces 85 personnes, le rêve devient réalité et ce concours de  machines a été un véritable accélérateur pour moi!

• Qu'est ce qui a suscité l'envie de créer votre propre marque ? L'envie de faire voyager les gens et de transmettre un savoir faire à mon fils. Peut être aussi, de fabriquer le vélo de mes rêves......

• Vous allez produire des randonneuses Fée du Vélo, pensez vous décliner votre savoir-faire ou vous spécialiser dans ce format de machine ? Je vais élaborer des bicyclettes pour voyager sur terre, sur route, sur terre et route. Des vélos ultimes appréciés pour leur esthétique, leur style et la pertinence du montage. Même si je me destine à commercialiser, j'avoue que je vais d'abord me faire plaisir en proposant mes montages. C'est sans doute prétentieux mais j'ai envie que mes vélos soient reconnaissables, identifiables.

• Parmi les aciéristes les plus connus, Columbus, Tange, Reynolds....avez vous le béguin pour l'un ou l'autre ? Une série de tube en particulier ? Je suis une fan des montages Soma et Araya. J'aime la sobriété , la pureté et la finesse des cadres. J'aime la nostalgie qu'il m'inspire même si je n'ai pas connu l’apogée du 650. Je suis attirée par la culture asiatique, leur vie ponctuée de protocole et surtout leur affection pour toutes les techniques. Même si mon vélo ultime sera en Titane ;-), je travaillerai le plus souvent possible avec du Tange Prestige.

• Plutôt TIG ou Soudo-brasure ? Soudo brasure car il faut entretenir la flamme!

• Tribune libre....un mot, une phrase, un paragraphe à rajouter ? Quand j'étais petite je me suis rendue compte que les gens savaient toujours mieux que moi ce que j 'allais devenir! Perso, je ne les ai jamais cru car j'ai toujours su que je ferai que ce qu'il me plaisait. Ca aide à se décomplexer, mais surtout ça permet de s'assumer rapidement. Ça peut encore paraître prétentieux, mais pour être fidèle à la petite fille que j'étais j'ai fait attention de bien m'entourer. Les amis bienveillants sont  précieux! Comme m'a dit le commercial de chez Berthoud, je suis un véritable garçon manqué!