ALL CITY SPACE HORSE – DIMITRI’S MACHINE

ALL CITY SPACE HORSE - Dimitri Bérard - Photographe et mécanicien cycles - www.panoramixphoto.fr - présente son SPACEHORSE. Merci beaucoup à Dimitri pour le partage de son expérience et de ses photos.

Ce vélo est produit par la marque ALL CITY située à  Mineapolis et part du groupe QBP (Allcity, Salsa, Civia, Surly...).
https://www.veloacier.com/fr/velo-de-route-acier/all-city-cycles-space-horse/

"Bonjour, je suis Dimitri je vis en Auvergne (France), près de Clermont-Ferrand et j'ai 40 ans. Du plus loin que je me souvienne, j'ai presque toujours fait du vélo.
Mis à part peut être à l'époque où j'ai eu ma première et dernière mobylette, une Peugeot 103 customisée à mort, genre Harley, avec du chrome et du cuir en veux tu en vlà! Est venu ensuite la voiture, dans laquelle je ne voyais que des avantages à l 'époque : le vélo était devenu ringard à mes yeux. Cependant, quelques années ont suffit à me démontrer que je me trompais lourdement, notamment pour des raisons de coût et surtout de coût environnemental. Dès lors, la révolution était en marche et j'ai commencé à reconsidérer mon usage de cette « machine conçue pour consumer du pétrole ».

Oh, je roule toujours, dans les 9000Km annuels, essentiellement pour mes activités photographiques. Mon rapport au vélo n'est pas dominé par une pratique sportive forcenée, mais surtout par la mécanique. J'adore bricoler des vélos et je parcoure les petites annonces ou les brocantes pour trouver de quoi assouvir mon addiction. J'ai du mal à résister à un beau spécimen qui ne demande qu'à être remis sur ses pneus ! Je parviens, non sans mal, à me refréner, cependant, j'utilise régulièrement mes 3 vélos. Un vtt Lapierre en titane, un vélo pliant en acier Compass, et le petit dernier, un All city Spacehorse qui a très avantageusement remplacé mes vélos de route, que je jugeais particulièrement inconfortables.

J'avais besoin d'un vélo qui me permette de faire de la route, mais aussi pour aller au boulot, de rouler la nuit, de s'aventurer dans les chemins, faire les courses et d'envisager de faire des brevets, en somme, un « Joybike ». Il était inconcevable pour moi d'acquérir un vélo complet, il était évident dès le départ que je partirai sur un cadre seul et qui soit simple pour être fiable.

L'acier était une évidence pour ce genre de programme : fiable, pas trop cher, confortable, endurant. Le carbone  était inutile, l'alu , c'est un gros mot, le titane, génial mais bien trop cher. J'ai pas mal cherché pour dénicher la perle rare, cependant, je suis arrivé à une short-list de quatre modèles : le Surly cross-check, le Genesis croix de fer, le Trek 520 et le All-city Spacehorse.

Je trouvais le Surly assez proche de mes attentes, mais sa géométrie trop classique et sa déco atroce l'a éliminé.  Le Genesis est une belle machine, en Reynolds 725 en plus, mais en freins à disques qui aurait grevé mon budget. Le Trek, mythique, un modèle vendu depuis quelques décennies ne peut être malhonnête, mais le cadre ne semblait pas être vendu seul.

Enfin le Spacehorse, rassemblait tous les critères, un acier correct, des tasseaux cantilevers, un slopping pas trop prononcé, de quoi fixer toutes sortes de trucs, sa déco de dingue, légèrement rétro et ses jolis raccords ! J'ai trouvé le cadre en taille 55 chez l'atelier du cycle pour 650€. Pour ce qui est de l'équipement, j'avais une assez bonne idée de ce que je voulais faire : J'avais déjà la selle Brooks B17, la tige de selle, le cintre, les pneus. J'ai dégoté un compact FSA Gossamer ISIS neuf avec axe titane au trocathlon pour un tarif assez honteux.  Transmission en 105 2X10, cassette 12/30 et chaîne Ultegra, sélecteurs triathlon Dura-ace. Moyeu ar Dt swiss 370, moyeu-dynamo Shimano LX, rayonnés sur des jantes Mavic A-719. Freins Avid Shorty 4 et leviers TRP RRL. Potence FSA, jeu de direction Ritchey WCS Logic cross, cintre Dedaccai RHM02, phare Supernova E3 pure3, pédales Wellgo avec cale-pieds classiques.

J'ai cherché à obtenir un ensemble relativement homogène et contenir le poids total dans des proportions raisonnables. Ce vélo pèse 12,5 Kg et me revient dans les 1450€, c'est à dire moins cher, à peine plus lourd et mieux équipé que la version complète.

Au niveau du comportement, je ne suis pas très pointu pour avoir un avis réellement objectif, surtout que je n'ai pas vraiment de point de comparaison, ceci dit, c'est le confort qui est le plus perceptible. La grande douille de direction, la fourche courbe et la section de pneus en 28 y sont pour beaucoup. Il est fatalement moins véloce que mes anciens vélos de route, mais infiniment plus que ma première tentative de « joybike », un vieux vtt que j'avais converti, un Giant Granite, qui demandait à être cravaché sans arrêt pour avancer.

Lors de mes tests de nuit, j'ai remarqué que dans les carrefours, les véhicules semblent attendre que je passe, ce qui n'arrive jamais de jour. J'ai l'impression que le Supernova me fait passer pour une moto à leur yeux ! Passer à un « vrai » phare apporte un confort assez bluffant, c'est primordial pour la vision et la sécurité.
En résumé, ce vélo est assez inclassable, ni routier, ni cyclo-cross, ni vélo de voyage, mais un peu tout ça à la fois, il a la prétention d'être un couteau suisse, c'est le sentiment qui me revient le plus à son guidon.Un défaut tout de même, la peinture est plutôt fragile !

Je conseillerai le Spacehorse à ceux qui ne veulent pas avoir plusieurs vélos ou qui ne sont pas assez affûtés pour exploiter des machines dédiées à des pratiques spécifiques."

Dimitri Bérard - Photographe et mécanicien cycles - www.panoramixphoto.fr

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